IMC : toujours aussi utile après 50 ans ?

 

IMC après 50 ans

L’IMC, un indicateur de référence ?

 

Pour déterminer votre poids idéal il existe différentes formules de calcul. Chacune a ses avantages et ses inconvénients.

Mickaël Delaunay du blog “calculer son IMC” vous parle aujourd’hui sur beauté femme 50 ans de l’utilisation de l’iMC  pour les plus de 50 ans.

 

L’indice de Masse Corporelle (IMC) est sûrement l’indicateur le plus connu en ce qui concerne le suivi de corpulence.

  • Son rôle est de déterminer si, au regard de votre taille et de votre poids, votre organisme présente des risques face à certaines maladies (maladies généralement associées au surpoids).

En effet, l’IMC s’appuie sur des statistiques ainsi que différentes études qui démontrent que, d’une manière générale, une hausse de l’IMC s’accompagne de problèmes de santé.

A travers un calcul simple  il est donc possible de se situer sur cette échelle de risque conçue par l’Organisation Mondiale de la Santé.

 Voir http://www.calculersonimc.fr/faites-le-test.html

  • L’IMC a aussi pour rôle d’établir le seuil à partir duquel un individu peut être considéré comme obèse.

C’est à partir d’un résultat de 30kg/m² que l’individu est obèse. A ce stade le taux de mortalité est au moins 44% plus élevé que chez les personnes ayant un IMC « normal » selon la Haute Autorité de Santé (HAS) (1).

Les limites de l’IMC pour les plus de 50 ans

Cet indicateur a une particularité bien spécifique : il ne prend en compte que la taille et l’âge.

Il peut s’appliquer dès l’âge de 18 ans, mais au-delà l’IMC se calcule de manière totalement identique quel que soit l’âge de la personne.


(Attention, avec l’âge la signification de l’IMC est moindre)

Par exemple une personne qui mesure 170cm et qui pèse 76kg à l’âge de 22 ans aura un IMC de 26,3kg/m². Une autre personne mesurant elle aussi 170cm, toujours pour 76kg, mais à l’âge de 65 ans aura exactement le même IMC. Pourtant est-ce bien la même chose ?

Pas selon la HAS…

Avoir un IMC au-delà de 25 (seuil pour passer dans la tranche « surpoids ») fait augmenter le taux de mortalité chez les jeunes de moins de 30 ans, mais pas chez les autres ! La personne plus âgée ne serait concernée par l’augmentation de ce taux de mortalité relatif qu’à partir d’un IMC de 28.

En clair, l’individu de 22 ans dont l’IMC est de 26,3kg/m² présente plus de risques que l’individu de 65 ans dont l’IMC est de 26,3kg/m². Une différence de taille ! Des constatations qui ont été appuyés par une étude de Mahan (2).

En vieillissant, les tranches classiques de l’IMC (la « corpulence normale » se situant entre 18,5 et 25 à l’origine) sont mouvantes et de plus en plus larges.

Une étude de Cook a indiqué que pour des adultes de 84 à 88 ans, alors la tranche de la « corpulence normale » serait davantage située entre 22 et 30. En effet, pour cette catégorie d’âge, avoir son IMC au sein de cette « nouvelle tranche » ne poserait pas de problèmes particuliers en lien avec la santé. Ce qui ne correspond en rien aux tranches « classiques » de l’IMC.

Avec l’âge, l’IMC aurait donc de moins en moins de signification.

Après 65 ans, il serait presque inutile. Considérez d’une manière générale qu’un IMC élevé (au sens de l’échelle classique de l’OMS) n’est pas forcément mauvais avec l’âge.

Quelles alternatives ?

Parmi les nombreux outils existant afin d’effectuer des « auto-mesures », aucun n’est réellement destiné aux personnes âgés.

D’une manière générale très peu prennent l’âge en considération.

Il existe la formule de Creff.

Voir http://www.calculersonimc.fr/autres-calculs/poids-ideal-creff.html), qui prend en compte l’âge et qui semble être une meilleure manière de trouver son « juste poids » lorsque l’on est senior.

Toutefois, son « juste poids » est aussi à trouver selon sa manière de vivre, selon son psychisme et selon sa condition physique. Les « poids idéaux théoriques » ont la plupart du temps vocation à établir des statistiques.

L’enquête épidémiologique ObEpi-Roche (réalisée tous les 3 ans en France), considérait qu’en 2012 il y avait 41,2% d’individus au-delà de 65 ans qui étaient au moins en surpoids (IMC au-delà de 25). Un chiffre à rapprocher des études de Cook et de Mahan.

Il n’est toutefois pas évident de blâmer cet indicateur qui a le mérite de pouvoir mener des enquêtes à très grande échelle : au niveau national mais aussi au niveau mondial.

Cela permet d’obtenir un constat assez général, sans que celui-ci soit forcément toujours très précis.

Et c’est alors à ce moment là qu’intervient d’autres professionnels :

Médecin

Diététicienne

Sophrologue … etc

Références

  1. Haute Autorité de Santé (HAS). Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours. Recommandations pour la pratique clinique. Septembre 2011.
  2. Mahan LK, Escott-Stump S. Krause’s Food and Nutrition Therapy. 12th ed. St. Louis MO: Saunders/Elsevier, 2008.
  3. Cook Z, Kirk S, Lawrenson S, Sandford S. Use of BMI in the assessment of undernutrition in older subjects: reflecting on practice. Proc Nutr Soc. 2005;64:313-317.

 

 

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